
Le Royaume-Uni dilapide l'argent de la drogue
Partager
148 millions de livres sterling de nouveaux fonds, entièrement nouveaux et non remaniés, ont été promis pour réduire la criminalité et protéger la population des méfaits de la consommation de drogues illicites. Cette mesure, qui fait suite à une augmentation de 80 % des décès liés à la drogue depuis 2012, vise à lutter contre l'offre de drogues, à collaborer avec les communautés pour aider les jeunes enfants à faire des choix et à réduire les gangs dans les comtés.
Des fonds ont également été promis aux services de traitement de la toxicomanie afin de soutenir les personnes susceptibles d'avoir été victimes de toxicomanie et de contribuer, selon les propres termes du gouvernement, à « garantir que les enfants ne soient plus contraints de consommer des drogues ou d'en être victimes, ou à réformer le système de traitement et de rétablissement pour aider les personnes à surmonter leur dépendance à la drogue ». Cela a-t-il porté ses fruits ?
Pourquoi les fonds ont été alloués
En 2020, Dame Carol Black a été chargée de réaliser une étude indépendante sur la consommation de drogues en Angleterre et au Pays de Galles. Il s'agit d'une avancée significative et, espérons-le, d'un changement positif pour tous les acteurs du secteur de la prise en charge des toxicomanies. Le rapport est divisé en deux parties : la première partie examine en profondeur la situation actuelle et le paysage de la drogue en Angleterre et au Pays de Galles, et la deuxième partie propose une série de recommandations sur les mesures à prendre pour améliorer notre réponse à la consommation de drogues et les résultats du traitement et du rétablissement des personnes qui en consomment.
Le gouvernement a décrit dans la première partie l'ampleur des problèmes auxquels nous sommes confrontés, affirmant que « les dommages causés par la consommation de drogues coûtent à la société 19,3 milliards de livres sterling par an ». Ce montant est dû non seulement à la criminalité, mais aussi aux impacts de la consommation de drogues sur les services de santé.
Tous ceux avec qui j'ai discuté et qui travaillent dans les services de traitement de la toxicomanie s'accordaient à dire qu'il était temps de changer les choses, que des réformes positives étaient nécessaires pour soutenir les personnes qui abusent de drogues, et que la consommation de drogues était un problème de santé publique, et non un problème de justice pénale. L'enthousiasme était palpable chez tous les professionnels du secteur, qui nourrissaient de grands espoirs quant à une amélioration de la façon dont notre pays réagit, traite et considère les personnes qui consomment de la drogue. Les travailleurs ont demandé si nous obtiendrions un nouveau modèle avant-gardiste, inspiré des meilleures pratiques européennes et américaines, et si le Royaume-Uni serait à l'avant-garde du traitement et des services de la toxicomanie.